Le rapport du ministre de la tutelle sur la première version de l’opération est peu reluisant et décortique les insuffisances du premier projet qui n’aurait pas connu grand succès ni auprès des acquéreurs et moins encore auprès des banques. Depuis le lancement de l’opération, seuls 50 000 micro-ordinateurs auraient été vendues, ce qui représente moins de 6% des objectifs tracés. A ce jour, seules 2,5 des familles algériennes sont équipées d’un P. C. et d’une connexion ADSL
L’échec est notamment dû, à en croire les spécialistes, à la mauvaise gestion du projet et au manque de coopération des banques qui ont exprimé des réticences vis-à-vis des crédits à accorder sans garantie.
Pourtant, plusieurs mesures ont été prises à cette effet à commencer par la création d’un groupe de travail, composé de représentants du Trésor public, de la direction des Impôts, du ministère de la Poste et des TIC, du ministère de la Culture, de la DG des Douanes et des banques qui a eu à rencontrer plusieurs fois les autres parties concernées à savoir le comité de suivi de l’opération, les banques, les assembleurs et Algérie Poste.
Après concertation, Il avait été décidé, rappelons-le, la baisse de la TVA de 17 à 07 % sur l’équipement, la fixation d’un nouveau taux de bonification qui sera supporté par le trésor public, la baisse du taux d’intérêt de 8 % jugé immoral pour un outil de travail, la révision à la baisse des prélèvement des mensualités avec la poste et l’allégement par le ministère de la Culture de la redevance sur la copie privée appliquée à l’enregistrement.
Dans cette série de décisions, qui restent à concrétiser réellement, Algérie Télécom a été également désigné comme fournisseur officiel d’accès à l’ADSL dans l’opération avec des tarifs, présentés alors par le ministre étant très compétitifs.
Les assembleurs de P.C impliqués dans le projet avaient été aussi invités à établir des relations commerciales directes avec les banques et améliorer la configuration des micros proposés aux citoyens.
L’opération présentée comme purement commerciale n’avait pas bénéficié jusque-là de budget de l’Etat, et le département des télécommunications s’est chargé seulement de tracer un cadre de concertation et de mettre en place le comité de suivi.
Et dès le départ, les initiateurs du projet étaient conscients que le coût global de l’opération, estimé à près de 5 milliards de dollars en 2005, ne pouvait être supporté par les seuls établissements financiers, lesquels de surcroit ont toujours adopté des règles prudentielles dans l’octroi des crédits dans la cadre de ce projet.
source: elmoudjahid