Dans sa conférence de presse tenue au siège du rectorat mardi passé, le doyen, le Pr Merabet Djoudi, s’est longuement étalé sur l’état progressif de son institution dont l’évolution, à tous points de vue, le positionne sans conteste à un niveau de l’excellence.
Désigné comme centre de savoir d’un carrefour d’échanges et de lien parfait avec le monde environnant tant de la connaissance et du savoir que celui de la recherche, l’engineering et des productions scientifiques et industrielles, sa formation d’un niveau concurrentiel, sa flexibilité et son adaptation permanentes aux exigences du moment, tous ces rapports réels sont autant d’atouts pour cette institution qui se place en leader dans le giron d’un développement durable au diapason des mutations que connaît la sphère productive locale et à l’échelle universelle.
Tout cet effort est le fruit d’études constamment renouvelées, réadaptées à travers les recherches, échanges des connaissances et conjugaison d’efforts qui ont pu, en un laps de temps sensiblement court, faire d’un petit centre une université de renom qui compte 36 000 étudiants de 23 nationalités.
Nouveaux bacheiers et systèmes de choix
Le système LMD, avec une proportion d’inscrits de 83% contre seulement 17% pour le système classique, domine et tend même à se généraliser.
L’entrée de la filière de médecine en 2007, et de l’architecture cette année, même si les places sont limitées, découle d’un effort réalisé à l’issue de moult tractations et qui se propose de hisser l’hôpital Khellil Amrane en véritable Centre hospitalo-universitaire (CHU).
Infrastructures et moyens pédagogiques
L’université compte actuellement sept facultés, une vingtaine de filières réparties sur deux importants campus de Aboudaou et Targa Ouzemour en développement, avec deux autres pôles en projet. 63 amphis, 441 salles de cours, 124 labos, 12 médiathèques et autres centres de calculs, des salles de dessins et des salles informatiques, constituent l’essentiel des acquis pour toute la communauté estudiantine, ce qui reste bien entendu insuffisant au regard des besoins constamment en hausse. 1 549 enseignants dont 840 permanents constituent un potentiel qui sera également renforcé par un recrutement de 117 enseignants durant cet exercice, et en deux phases successives.
Perspectives tous azimuts
L'université de Béjaïa qui compte se maintenir dans la fourchette des 36 000 étudiants, axera davantage ses efforts vers l'amélioration de la qualité de sa formation et prestations dans les différents domaines de l'enseignement en priorité, mais aussi dans tous les secteurs annexes qui y concourent à son prestige.
Le déplacement de son rectorat vers le centre d'Aboudaou, l'élargissement de ses capacités d'hébergement de 8 000 lits, l'ouverture d'autres filières sont autant de préoccupations du moment.
La génération du système LMD est une option imposée et qui reste le choix privilégié de l'heure, elle en sera assumée et soutenue. Dans la perspective de la mise en place du CHU, le recrutement privilégié de 45 postes hospitalo-universitaires est autant une option qu'une nécessité absolue.
Les nouveaux campus, le premier prévu à El Kseur, d'une capacité de 10 000 lits, l'autre à Amizour de 8 000 places (5 000 lits), seront réalisés sur des assiettes de 40 ha chacune, et recevront les sciences économiques et commerciales pour l'un et le droit pour l’autre.
La poursuite de l'effort par les échanges de connaissances se poursuivra pour autant avec un colloque international de l'interculturalité en novembre 2008, un séminaire sur l'électrochimie de la corrosion, le 8e congrès de la physique, le 5e colloque d'analyse mathématique, et tout un programme ambitieux avec des manifestations doctorales de formation continue, nationales et internationales.
Hisser l'université à un rang qui lui sied et la propulser dans l'excellence reste l'objectif majeur, et d'arrêter d'en faire d'elle une «agence sociale», si social il y a, celle-ci réserve une enveloppe de 10 milliards pour la réalisation de logements à El-Kseur.
La nouvelle republique