Présenté comme l’un des plus grands hackers au monde, le Britannique Gary McKinnon pourrait bientôt se retrouver en prison. A 42 ans, ce chômeur, accusé d’avoir piraté les ordinateurs de la Nasa et du Pentagone, a perdu mercredi son appel contre son extradition vers les Etats-Unis, très remontés contre lui. Il risque jusqu'à 70 ans d’emprisonnement. Explications.
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Un passe-temps qui lui vaut d’être arrêté une première fois en novembre 2002, les poursuites contre lui seront abandonnées, puis en 2005 avant d’être libéré sous caution et sous condition. Il lui est notamment interdit d’accéder à l’Internet. En mai 2007, la Haute cour de Londres autorise son extradition outre-atlantique pour qu'il soit traduit devant un tribunal pour sabotage de systèmes cruciaux de la défense américaine. Il fait appel devant la chambre des Lords, plus haute instance judiciaire du pays. Ses avocats arguent que leur client risque d'être envoyé vers le centre de détention de Guantanamo, à Cuba, en tant que suspect de terrorisme.
Mais les autorités américaines affirment de leur côté qu'il a subtilisé 950 mots de passe et effacé des fichiers informatiques qui gère les approvisionnements en munition de la flotte américaine déployée en Atlantique. Les Etats-Unis chiffrent le montant des dégâts à 700.000 dollars (580.000 euros).
Mercredi, la cour des Lords a donné raison aux Etats-Unis. Au grand dam de l’association qui demande la libération de Gary McKinnon.